



Voici un court rappel sur certains de nos anciens filleuls avec un résumé de leur parcours et quelques photos souvenirs. Il est à noter que le terme « Bachelor » (abondamment utilisé dans ce post) n’est pas la traduction de bachelier en France (les diplômés du baccalauréat) mais désigne un diplôme que l’on obtient en Asie au terme de 4 années d’études universitaires ou en grande école après l’équivalent du baccalauréat français. Le terme « Master » est l’équivalent d’un Bac+6 ans en France.
Vous trouverez ci-dessous successivement par année de sortie :
Laxmi Sénior (2006) – Sarita Sénior (2008) – Hemkumari (2009) – Laxmi junior (2010) – Hari (2012) – Shree (2012) – Raj Kumar (2012) – Pramila (2014) – Naren (2014) – Shanker (2014) – Satikcha (2014 & 2022) – Pratikcha (2014 & 2021) – Jyoti (2015 & 2022) – Nirdesh (2016 & 2023) – Sarita Junior (2016) – Rajendra (2017) – Samjhana Sénior (2017) – Pasang (2017) – Anga (2020) – Nima (2021) – Samjhana junior (2023).
LAXMI Sénior
Laxmi sénior, née en 1987, a été parrainée de 1998 à 2006. Ayant rejoint SEA à un âge tardif (11 ans), elle a été orientée, après une scolarité dans un collège d’enseignement général, vers la voie de l’apprentissage. Formée au métier de conseillère en voyages, elle a travaillé pendant près de 10 ans dans une agence de voyage à Katmandou. Laxmi sénior est malheureusement atteinte d’un Lupus (dérèglement du système immunitaire qui se met à « attaquer » l’organisme qu’il doit normalement protéger), une maladie auto-immune, rare et chronique, qui reste à ce jour incurable. Le Lupus évolue de façon prolongée marquée par des rechutes (poussées) et des périodes sans symptômes (rémissions). C’est SEA qui, depuis le diagnostic, finance son traitement via son Fonds d’aide d’urgence.
Avec l’accord de son médecin, elle est partie en janvier 2016 à Dubaï pour prendre un poste de vendeuse dans une pâtisserie/boulangerie (BakeMart) où travaillaient d’autres népalais. Comme souvent à Dubaï, le logement en foyer et le transport étaient assurés par l’employeur et les journées étaient chargées (9h/jour). En 2018, elle a obtenu un renouvellement de son contrat pour 2 ans. Au terme de ces 2 années, elle est revenue vivre au Népal, car le rythme de vie et surtout l’alimentation qu’elle avait à Dubaï n’étaient pas compatible avec la bonne hygiène (notamment, une alimentation équilibrée à heure fixe) nécessaire à la prévention des rechutes du Lupus. Du côté professionnel, elle a ensuite vivoté, les emplois dans les agences de voyage / le tourisme au Népal s’étant réduits comme peau de chagrin après le tsunami de la pandémie de Covid-19.
En 2021, son médecin a jugé bon de remettre en place le traitement du Lupus au vu de la récidive des symptômes. Le Lupus entraine un processus inflammatoire qui touche le plus souvent la peau et les articulations, et peut se compliquer d’une atteinte rénale. Depuis 2012, Laxmi souffre d’une atteinte rénale chronique. Aujourd’hui, elle est en insuffisance rénale terminale, et seule une greffe de rein peut lui permettre de continuer à vivre.
La maman de Laxmi s’est alors proposée de donner un de ses reins à sa fille, vivre avec un seul rein étant possible. Laxmi et sa maman ont subi en 2024 toute une batterie d’examens indispensable pour savoir si leur sang et tissus étaient compatibles, ce qui s’est avéré être le cas. La transplantation rénale sera réalisée dans les premiers mois de 2025. L’opération nécessitera une hospitalisation de 2 semaines. Une fois sortie de l’hôpital, Laxmi sera impérativement soumise à des examens cliniques et biologiques réguliers, à des dates précises, pendant au moins 1 an. Laxmi reste positive et courageuse face à cette épreuve. Elle est très heureuse et soulagée que SEA finance ses dépenses médicales.








SARITA Sénior
Sarita Sénior, née en 1987, orpheline de père et de mère, fut recueillie par SEA en 1994. C’est un ami tibétain qui nous avait alertés sur sa situation dramatique. Au terme de 14 années de parrainage, elle a décroché en 2008 un diplôme d’infirmière. A peine diplômée, elle a été embauchée comme infirmière en CDI dans une clinique réputée de Katmandou, spécialisée dans le traitement de la stérilité. Elle y a travaillé durant de nombreuses années tout en suivant, en parallèle, des cours de français à l’alliance française de Katmandou.
Et en septembre 2012, Sarita s’est envolée pour… Paris ! L’idée était de trouver un travail à Paris et de s’installer en France. Problème : elle avait laissé son amoureux, Raj, au Népal ! Après être passée par tous les états d’âme du coeur humain, l’amour pour Raj a finalement été le plus fort et Sarita s’est de nouveau envolée pour faire le voyage en sens inverse. Au Népal, elle a décidé de reprendre ses études, tout en travaillant dans la clinique qu’elle avait quittée mais qui, pas rancunière, l’a accueillie à bras ouverts. Elle a ainsi complété son cursus académique par un Bachelor en soins infirmiers (financé directement par sa marraine) qu’elle a aisément obtenu en 2017. En 2017 et en 2018, elle a fait de généreux dons à SEA.
En 2017, elle s’est mariée avec Raj, et en septembre 2018, un adorable bébé, Nathan, est né. Prête à tous les sacrifices pour offrir le meilleur avenir possible à son fils adoré, Sarita a pris la lourde décision de quitter sa famille et son confortable emploi à Katmandou pour partir à Dubaï pour y décrocher de meilleurs salaires. En décembre 2020, elle s’est envolée pour Dubaï, laissant son fils à Katmandou à la garde de son père. Depuis début 2024, son fils vit avec elle à Dubaï, et Raj leur rend régulièrement visite tout en continuant de s’occuper de la gestion de ses entreprises.
Aujourd’hui, Sarita, après avoir travaillé dans plusieurs structures à Dubaï et à Abu Dhabi, exerce dans un centre hospitalier de fertilité à Dubaï comme infirmière. Elle a récemment passé et obtenu (bravo à elle !) le diplôme américain d’infirmière, le N-CLEX. Toute la petite famille compte ainsi s’envoler pour les États-Unis fin 2025 ou en 2026, après avoir réglé les multiples procédures et formalités nécessaires pour finaliser leur (grand) déménagement.
Sarita, par ailleurs, fait preuve d’une grande générosité à l’égard notamment de ses anciens frères et soeurs de SEA. Nombreux sont ceux qui, tels Laxmi, Naren, Satikcha, Hemkumari ou Rajindra, ont pu compter sur son grand coeur lorsqu’ils ont eu besoin d’aide financière ou autre assistance. La générosité de Sarita est à son image, profonde et sans esbroufe.
















HEMKUMARI
Hemkumari, née en 1991, a été parrainée de 1999 à 2009. Peu intéressée par les études, qu’elle a abandonnées en classe 9 (l’équivalent de notre 3ème), elle a choisi de suivre une formation professionnelle d’esthéticienne. Une fois son diplôme professionnel en poche, en 2009, elle est revenue vivre dans son village auprès de son père, et elle a quitté SEA.
En 2010, sous la pression de son père, elle est partie au Liban pour travailler comme employée de maison dans une famille, qui l’a bien traitée. Pendant trois ans elle a envoyé l’essentiel de son salaire à son père. En 2013, elle est revenue vivre au Népal où elle s’est rapidement mariée et a eu une petite fille.
Les tremblements de terre de 2015 au Népal ont viré à la tragédie pour Hemkumari : la maison dans laquelle sa fille dormait au moment des tremblements de terre s’est effondrée sur elle. Peu de temps après, son mari s’est suicidé. Hemkumari s’est remariée en 2017, et elle a aujourd’hui 3 enfants : 3 filles dont 2 jumelles.
Début 2022, Hemkumari en a appelé à notre aide : son mari (alcoolique) l’avait quittée en la laissant seule, sans ressources, avec ses 3 fillettes, alors âgées de 5 ans pour l’ainée et de 6 mois pour les jumelles. Totalement dépendantes de leur mère, les 2 benjamines privaient Hemkumari de toute capacité à occuper un emploi. Hemkumari nous a alors demandé un soutien financier pendant un an. Au terme de cette année, nous avait-elle fait valoir, les petites auraient un an et demi, seraient moins dépendantes d’elle, ce qui lui laisserait la possibilité de les confier à des proches et de partir à Dubaï pour y travailler et pourvoir ainsi aux besoins de ses enfants.
SEA a accepté. Jyoti, cependant, a insisté pour reprendre à sa charge l’engagement de financement d’un an que SEA avait pris auprès de Hemkumari. Le parrainage d’Hemkumari par Jyoti (qui, en sus, fait de très généreux dons à SEA tous les ans depuis plusieurs années) a représenté pour SEA une économie de 860€ en 2022.
Une année a passé. Au cours de l’année écoulée, Hemkumari s’est remise en couple avec son mari (toujours alcoolique) et n’a pas avancé sur ses projets de travail à l’étranger. Comme prévu initialement, le soutien de Jyoti a cessé en mars 2023. En septembre 2024, elle a fini par s’envoler au Koweït grâce à l’aide financière de Sarita sénior. Elle travaille comme employée de ménage dans une école. Elle est bien traitée par son employeur, a noué de profonds liens d’amitié avec les jeunes femmes népalaises qui travaillent avec elle, mais ses filles lui manquent cruellement. Que n’a-t-elle continué ses études…



2000

2004

2007






LAXMI junior
Laxmi, née en 1992, a été parrainée de 1998 à 2010. Les premières années de sa vie lui ont laissé de lourds stigmates. Quand nous avons rencontré Laxmi toute sa famille était à la rue : son père, qu’elle adorait et qui l’adorait, gisait ivre mort sur le trottoir la plupart du temps ; sa belle-mère (sa maman est décédée quand elle était toute petite), en proie à de gros soucis de santé, s’efforçait tant bien que mal de faire vivre la famille en réalisant des travaux de couture sur le trottoir.
A SEA, Laxmi était, de loin, la plus en difficulté à l’école. Ce n’était ni la curiosité ni l’intelligence qui lui manquaient, c’était l’équilibre de l’âme. Anxieuse, souvent déprimée, il lui arrivait fréquemment de s’effondrer en pleurs sans que l’on sache pourquoi. Et pourtant, dans ses bons moments, elle pouvait s’ouvrir comme une fleur au soleil, resplendissante, gaie, touche à tout, avec l’envie de tout savoir. Sans doute Laxmi n’a-t-elle pas eu à SEA tout le soutien dont elle avait tant besoin : au début des années 2000, l’association a dû faire face à de grosses difficultés avec notamment le changement des personnes en charge des enfants, ce qui les a fortement perturbés.
En 2009, Laxmi, alors en fin de classe 8 (l’équivalent de la 4ème en France) et toujours en difficulté à l’école, a souhaité se former directement à un métier. Elle a ainsi suivi une formation professionnelle pour devenir imprimeur dont elle est sortie diplômée en 2010. Les débouchés professionnels dans cette discipline étant nombreux au Népal, elle a rapidement été embauchée dans une imprimerie. Après quelques années elle a réalisé qu’elle pouvait gagner sa vie très correctement en donnant des cours particuliers à domicile d’anglais. Mais, en 2020, la pandémie de Covid-19 a fortement perturbé cette activité.
En 2022, elle est partie à Dubaï suivre une formation « Cuisine » dispensée par un grand Hôtel avec restaurant qui, au terme de sa formation, lui a proposé un contrat de 2 ans comme Cuisinière/Serveuse. Laxmi semble aujourd’hui heureuse.











HARI
Hari, né en 1987 dans une famille de 5 enfants, pauvre parmi les pauvres, a été parrainé de 1994 à 2012. Après avoir passé son Baccalauréat au Népal, il est parti en Inde suivre une formation professionnelle pour devenir Chef cuisinier à la Culinary Academy of India (cursus en 2 ans), dont il est sorti diplômé en 2012.
Après avoir travaillé comme chef cuisinier dans différents restaurants en Inde et au Népal, il a saisi une opportunité d’emploi à Dubaï comme vendeur de produits électroniques. Il a alors très bien gagné sa vie pendant plusieurs années, ce qui lui a permis de pourvoir aux besoins de son père vieillissant (sa mère est malheureusement décédée) et de sa sœur (dont le mari est également décédé). Il a également pu faire de généreux dons à SEA en 2015 et 2016.
Il est revenu vivre au Népal en 2017 et s’est alors lancé avec son frère, Balakrishna, dans la création d’une petite entreprise agricole. Après des débuts poussifs, l’entreprise a fini par prendre son rythme de croissance, avant d’être percutée de plein fouet par la pandémie de Covid-19. Depuis, l’entreprise, que Balakrishna pilote seul désormais, vivote.
En 2024, Hari a été embauché comme dirigeant manager opérationnel d’un petit complexe touristique situé dans la banlieue de Katmandou. Il travaille comme un fou, aime son job, mais n’est pas sûr de pouvoir le garder, car le propriétaire du complexe a un fils sans emploi depuis un bon bout de temps et à qui il pourrait confier le poste si ce fils restait sans perspectives de travail pendant trop longtemps.
Hari s’est marié avec Rasuta en 2018 et a eu un petit garçon en 2019, Aviyan.













SHREE RAM
Shree, frère de Hari (cf. ci-dessus) et de Shankar (cf. ci-dessous), né en 1989, parrainé de 1994 à 2012, a obtenu le diplôme d’ingénieur du prestigieux National Institute of Technology (NIT) de Warangal, en Inde. Recruté par ZS Associates (une société de consulting US) en 2011, avant même d’avoir décroché son diplôme, il connaît une carrière brillante.
Une fois ses études terminées il a commencé à travailler comme Business Analyst, à Pune, Inde, avant d’être promu au rang de Manager par ZS Associates. En janvier 2018, il a démissionné de ZS Associates pour revenir au Népal avec l’ambition de créer au Népal un business : soit un hôtel, soit un centre d’information pour les jeunes diplômés (il a toujours déploré le manque criant d’information sur les offres d’emploi dont souffrent les jeunes népalais à la recherche d’un premier job). Après plusieurs mois d’étude de marché, il est devenu apparent que le Népal ne pouvait pas lui offrir les conditions de réussite pour de tels projets. Dépité, il est retourné vivre en Inde où, après une expérience de travail insatisfaisante dans une startup, il a été recruté, en mai 2019, comme Manager par Novartis India, la filiale indienne du groupe pharmaceutique suisse Novartis – un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui (août 2023).
Droit et loyal, avec un sens des responsabilités peu commun, Shree a toujours placé sa famille au-dessus de tout : depuis qu’il touche un salaire, il envoie tout ce qu’il peut épargner à son père, âgé, et à sa grande sœur, qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école ; de 2015 à 2017, il a financé le Master ès Commerce de son jeune frère Shanker à la CHRIST University de Bangalore ; il a également financé 50% du coût du Bachelor de son neveu, Paras – le fils de sa sœur –, les 50% restants ayant été financés par l’association française qui l’a parrainé depuis son enfance. Grâce à Shree, son père et sa sœur ont pu basculer de l’extrême pauvreté vers la classe moyenne. La solidarité familiale fonctionnant à plein au sein de cette famille, Shree a, au fil du temps, été épaulé par Hari, puis par Shankar, puis par Paras lorsque, à leur tour, ils ont commencé à toucher des salaires conséquents.
Shree a aussi fait, en 2015 et en 2016, de généreux dons à SEA. Quand il revient au Népal, il a à cœur de passer rendre visite à Tara et aux jeunes toujours parrainés par SEA. Quand il le peut, il aide activement l’équipe SEA à résoudre les différentes problématiques du moment.
















RAJ KUMAR (THOMAS)
Raj Kumar (qui s’est rebaptisé Thomas), frère de Rajendra, né en 1988, était un enfant maltraité qui avait fini par échouer à la rue. Parrainé de 1993 à 2012, il a décroché, en avril 2012, un Bachelor en Business Management (BBM) de la faculté Garden City située à Bangalore, Inde.
Converti à un jeune âge à la foi chrétienne par sa mère, elle-même convertie sous l’influence de voisins chrétiens officiant comme pasteurs dans une église de Katmandou, il a développé une fixation passionnée au Père au point d’embrasser la profession (ou la vocation) de pasteur. Après quelques expériences professionnelles au sortir de ses études universitaires (Assistant journaliste à l’Himalayan Times, Coordinateur de communication à Word Vision International – une ONG locale –, Traducteur) il s’est dépouillé de toutes activités autres que ses prêches de l’Évangile. Il s’est coupé de tous ses anciens proches à SEA.
En octobre 2024, grâce à l’intermédiation de Sarita senior, Raj Kumar et SEA (Marie-Hélène) ont pu se retrouver.













PRAMILA Sénior
Pramila Sénior, née en 1990, parrainée de 1997 à 2014, a obtenu son Bachelor en Hospitality Management de l’International Academy of Tourism & Hotel Management de Katmandou en 2014, à l’issue d’un stage d’un an dans un hôtel 5* en Chine (partie intégrante de son Bachelor). C’est une sœur missionnaire de la Charité, la congrégation religieuse catholique fondée par mère Teresa, qui nous avait sollicités pour la parrainer compte-tenu de la situation très précaire dans laquelle se trouvait sa mère, seule, sans emploi fixe, et avec deux fillettes à charge dont une handicapée.
Une fois son Bachelor en poche, elle s’est rapidement envolée pour Abu Dhabi pour travailler comme serveuse à l’hôtel Jumeirah etihad tower (hôtel 5*). En mai 2016, elle a démissionné de son poste pour être recrutée par le Westin Abu Dhabi Golf Resort & Spa, comme hôtesse d’accueil d’abord, puis, après avoir suivi une formation interne, comme Agent de Réservation. Poste dont elle a démissionné pour rejoindre, en janvier 2021, le Multi Property Luxury Business Travel Agent qui lui offrait une position de cadre dans son Département des Ventes et de la Planification. En janvier 2022, elle a démissionné de son poste pour saisir une opportunité d’emploi comme Event booking centre sales Executive chez son ancien employeur, The Westin Abu Dhabi Golf Resort & Spa, qu’elle a quitté en janvier 2023 pour exercer le même poste au Marriott International. Gageons que son ascension sociale ne s’arrêtera pas là…
Elle gagne aujourd’hui très bien sa vie, ce qui lui a permis d’aider financièrement sa mère et sa soeur, qui ont ainsi pu se faire construire une maison. En novembre 2018, Pramilla sénior est revenue au Népal pour se marier selon le rite népalais. Quelques anciens camarades de SEA étaient invités à la noce. Le couple est rapidement reparti dans les Emirats pour poursuivre leurs vies et leurs carrières respectives. Mi-2020, ils ont eu un petit garçon.
Heureusement qu’Internet est là pour suivre le parcours de vie de Pramilla ! Car sitôt ses 17 années de parrainage SEA terminées, elle n’a, pour ainsi dire, plus donné signe de vie à SEA !









NAREN
Naren, né en 1993, a été parrainé de 2000 à 2014. Il est originaire du district de Humla, situé dans les montagnes himalayennes à plus de 4500m d’altitude, une région qui, en 2000, était en proie à la famine. Orphelin de père il vivait alors avec sa mère dans l’extrême pauvreté. Il a décroché son Bachelor of Hospitality and Tourism Management du PES Institute of Hotel Management (Bangalore) en 2014.
Dès la fin de ses études il a trouvé un poste d’Assistant Food Specialist chez Godrej’s Nature Basket (un leader indien de l’épicerie de luxe on line), poste qu’il a quitté en septembre 2015. Souffrant du mal du pays, il est revenu au Népal pour s’y installer durablement. Professionnellement, il a galéré longtemps avant de trouver, mi-2018, un poste à sa mesure dans un hôtel de luxe à Pokhara, une petite ville située à l’ouest de Katmandou, réputée pour être la porte d’entrée pour les randonneurs de l’Annapurna. La pandémie a mis un coup d’arrêt violent à ce début de carrière : l’hôtel l’a licencié et il s’est retrouvé dans une situation des plus précaires, aux prises avec l’effondrement des offres d’emploi. Les mois qui ont suivi ont été particulièrement difficiles.
Une fois les restrictions sanitaires levées, et face à un marché de l’emploi toujours atone, il a décidé de lancer son propre business, un snack où des repas légers sont servis à toute heure. A cette fin, il a réussi à emprunter auprès d’une banque et de relations. Il vit aujourd’hui de son petit business, mais les affaires ne sont pas prospères dans une économie népalaise toujours marquée au sceau des séquelles de la Covid-19. En 2025, SEA lui a donné un petit coup de pouce financier pour lui permettre d’améliorer et de rénover son petit restaurant et ainsi d’augmenter son chiffre d’affaires.
Naren est un des rares parmi nos jeunes à croire dans le potentiel qu’offre le Népal pour les jeunes diplômés en quête de travail. Depuis tout petit, il a toujours affiché sa volonté de rester vivre au Népal et n’a jamais dévié de cette position. Il a de magnifiques mots d’amour pour son pays bien-aimé.


















SHANKER
Shanker, né en 1994, parrainé de 1997 à 2014, est le plus jeune frère de la fratrie Pudasaini parrainée par SEA (voir ci-dessus Hari et Shree). En avril 2014, il a décroché un Bachelor en Commerce de l’université indienne JAIN (Bangalore). Il été aussitôt recruté par Brickwork India, une société indienne de conseil à distance. En juin 2015, grâce au soutien financier de son frère Shree, il a repris ses études pour suivre un Master en Commerce à CHRIST University, à Bangalore.
Aussitôt diplômé de son Master, aussitôt embauché : en juin 2017, il a rejoint une start-up à Bangalore (Bulldog Global financial Services) en tant qu’Assistant Treasurer. Il a donné sa démission en février 2018, afin de revenir au Népal pour prendre le poste de professeur d’anglais (contrat de 2 ans non renouvelable) dans l’ONG, Teach For Nepal – une ONG membre du réseau Teach For All émanant lui-même de l’association américaine Teach For America créée en 1990.
Au terme de son contrat de 2 ans, il a successivement travaillé pour l’ONG, Vision Dolpa (comme professeur d’anglais), puis pour l’ONG népalaise Rural Community Foundation Nepal (comme professeur formateur académique), puis pour l’école Motherland English Secondary Boarding School (comme Directeur). Début 2023, il a démissionné de son poste de Directeur pour se consacrer à plein-temps à la réalisation de son projet de longue date : reprendre ses études dans un pays avancé, avec, en ligne de mire, le Canada, les États-Unis ou l’Australie.
En juillet 2023, une nouvelle ère s’est ouverte pour Shankar : après six mois de prises de contact, de démarches et de constitution de dossiers, il a enfin décroché le Graal : les autorités américaines lui ont délivré un visa étudiant ! C’est à SOKA University of America, située en Californie qu’il a étudié pendant 2 ans, pour y suivre un Master ès Leadership en Education & Changement Sociétal : son domaine de prédilection… L’université lui a accordé une bourse d’études, qui a couvert l’ensemble de ses frais académiques, et un prêt qui a financé ses dépenses courantes. Ses cours ont commencé le 8 août 2023 !
Et le 23 mai 2025 a eu lieu la cérémonie de remise des diplômes Master de son université ! Et hop, un 2ème Master en poche pour Shankar !!
Son avenir ? Il l’espère aux États-Unis. L’année qui vient est sécurisée grâce à un contrat d’assistant de l’enseignement supérieur d’un an (non renouvelable mais généreusement rémunéré) qu’il a décroché auprès de sa faculté. Pour la suite, il espère pouvoir trouver un poste dans le domaine de l’éducation ou des ONG aux États-Unis. L’environnement politique ne semble cependant pas propice aux recrutements d’étrangers. A défaut de trouver un emploi, Shankar s’inscrirait alors en doctorat (PhD), ce qui lui permettrait de décrocher aisément un poste de Teaching Assistant et de couvrir ainsi ses frais de subsistance et de scolarité.
Empathique, Shankar s’est toujours attaché à venir en aide, y compris financièrement, aux élèves les plus démunis rencontrés à l’occasion de ses différents postes dans des ONG. Sans oublier SEA à qui il a fait un très généreux don en 2018. En 2024, il a aussi généreusement aidé Laxmi sénior pour le financement de ses soins médicaux.
















SATIKCHA
SEA a rencontré Satikcha et sa sœur, Pratikcha (voir ci-dessous), grâce à un directeur d’école qui nous avait suppliés de prendre en charge les deux fillettes qui vivaient seules avec leur mère, abandonnée par son mari, dans un taudis d’un quartier misérable de Katmandou. Satikcha, née en 1994, a été parrainée de 1999 à mi-2014, date à laquelle elle a obtenu son baccalauréat. Elle n’a pas alors poursuivi ses études car elle a accouché en septembre 2014 d’un petit garçon et s’est mariée.
Très rapidement, son mari est parti en Arabie Saoudite pour y travailler comme conducteur de camions et subvenir ainsi aux besoins de sa famille. Satikcha a emménagé avec son fils chez sa belle-mère (dont le mari était décédé depuis longtemps). Empêchée de travailler par son compagnon, Satikcha a fini par déprimer. Et le mariage n’a pas résisté à l’absence du mari et à l’usure de temps : le divorce a été prononcé en 2020 ; la garde de son fils a été confiée à sa belle-mère qui a alors prié Satikcha de quitter le domicile familial.
Seule et sans ressources Satikcha est venue taper à la porte de SEA qui l’a accueillie dans le Home fin 2020. Elle a alors suivi une formation (courte) Barista pour devenir Expert Café, en espérant que cette compétence lui permettrait de partir travailler à l’étranger. Peine perdue : dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19, les agences de placement contactées lui ont rapidement signifié qu’elle n’avait aucune chance de trouver un travail correct à Dubaï ou ailleurs.
A partir de janvier 2021, elle a souhaité vivre seule (la rumeur parle de colocation avec son nouveau compagnon mais l’omerta régnait) et a quitté le Foyer SEA. Dans un contexte éminemment difficile, et pour lui remettre le pied à l’étrier, SEA a accepté de lui financer une formation professionnelle de 18 mois (12 mois de cours théoriques et 6 mois de stage) dans une école de management en Hôtellerie – le Kathmandu Institute of Hospitality Management (KIHM) –, une formation qu’elle a commencée en février 2021 et dont elle a obtenu le diplôme en septembre 2022 avec d’excellentes notes.
La suite n’est pas vraiment connue car elle n’a plus donné signe de vie (mais la rumeur dit qu’elle a eu une petite fille…). La rumeur – toujours elle ! – a ensuite dit qu’elle s’était envolée pour le Koweït le 21 août 2023 ! Heureusement que Facebook était là pour pouvoir y glaner quelques photos….
La suite n’est pas heureuse. Elle a dû revenir précipitamment au Népal après avoir fait l’objet d’un chantage de la part de son nouveau compagnon, avec lequel elle vit toujours dans des conditions très difficiles. Leur fille est chouchoutée au mieux par la soeur de son compagnon avec laquelle elle vit.





2016








PRATIKCHA
Pratikcha est la grande sœur de Satikcha. Elle est née en 1994, a été parrainée de 1998 à 2014, puis de juin 2019 à novembre 2021. En 2014, elle a obtenu un Bachelor en Sciences Sociales du Reliance College à Katmandou ; en juin 2021, elle a décroché un Master en Relations Internationales de la Christ University à Bangalore – une des universités les plus cotées d’Inde.
Une fois son Bachelor en poche, elle a commencé par travailler en CDD pour des ONG népalaises de défense des droits des enfants, notamment des enfants des rues (APC Népal, CWIN). En avril 2016, elle a pris un poste de professeur d’anglais (contrat de 2 ans) pour TEACH FOR NEPAL, une ONG internationale. En avril 2018, son contrat avec TEACH FOR NEPAL étant terminé, elle a trouvé un CDD d’analyste adjointe risques au sein du DFID-GIZ Risk Management Office (RMO), une entreprise conjointe entre le DFID (un ancien département du gouvernement britannique responsable de l’aide humanitaire et de l’aide au développement) et la GIZ (l’agence de coopération internationale allemande pour le développement).
En 2019, SEA a décidé de reprendre le parrainage de Pratikcha pour lui permettre de poursuivre ses études en Master et lui donner ainsi une chance d’avoir de meilleures perspectives professionnelles et des rémunérations plus correctes. La décision a été prise d’autant plus naturellement que Pratikcha, toujours disponible pour aider Tara ou SEA Paris, était rapidement devenue un pilier du dispositif organisationnel SEA.
Répondant toujours présente lorsque SEA a besoin d’aide, c’est grâce à Pratikcha que SEA a pu trouver une association à même d’assurer la protection administrative et judiciaire d’Aruna en grand danger dans sa famille. C’est grâce à Pratikcha que Samjhana junior, qui a, par le passé, traversé une période de sérieuses turbulences, a pu voir son parrainage continuer : Pratikcha a en effet repris financièrement à sa charge son parrainage pendant deux ans lorsque SEA décidait de l’interrompre. C’est Pratikcha qui, toujours, est le porte-parole des jeunes auprès de SEA Paris, permettant de résoudre moult problèmes et situations complexes. C’est encore Pratikcha qui seconde, assiste, soutient, console, épaule, oriente, prête la main à nos jeunes lorsqu’ils sont en proie à de plus ou moins grandes difficultés.
Dès l’obtention de son Master qu’elle a brillamment réussi en juin 2021, elle a trouvé un CDD à MitKat Advisory, un grand nom (en Asie) du conseil en sécurité basé à Bangalore. En octobre 2021, elle est revenue vivre au Népal, en espérant trouver un emploi à la hauteur de ses qualifications. Après des mois de frustration et une pléthore de CV envoyés dont l’écrasante majorité est restée sans réponse, elle a finalement décroché un poste de Public Relations Officer en CDD dans une ONG, Shangri-La Development Association (SDA). Mais l’absence de perspective d’évolution professionnelle dans cette organisation combinée au faible salaire l’empêchait de s’y projeter durablement. Elle a fini par en démissionner.
En proie à moult états d’âme, elle s’est tournée vers le yoga pour y chercher un peu d’apaisement. Et de là est née une nouvelle sérénité de l’âme, et une nouvelle passion. Et aussi un nouveau job ! En effet, après avoir suivi toutes les formations nécessaires pour obtenir une certification professeur de yoga, elle exerce aujourd’hui (mars 2025) comme professeur de yoga au Népal. Mais les clients ne sont pas pléthores, et les revenus sont donc limités, dans une capitale, Katmandou, où le coût de la vie est élevé. D’où moult interrogations…
Elle a, avec son petit ami, Suraj, pour idée de partir à l’étranger, mais Suraj, qui a décroché son Master en août 2024, vient d’être promu dans l’ONG où il travaille. Donc, c’est compliqué…


en 2002














JYOTI
Jyoti avait deux ans et demi quand SEA l’a rencontrée. Elle passait ses (longues) journées sur le trottoir devant l’hôtel où séjournait Marie-Hélène. Sa maman, mère célibataire, fraîchement arrivée de son village, y était femme de ménage et n’avait personne à qui confier la petite Jyoti pendant qu’elle travaillait. Née en 1994, parrainée de 1996 à 2015, puis ponctuellement en 2020, Jyoti a obtenu en avril 2015 son Bachelor en Business Management de l’université indienne Jain (Bangalore) et a décroché en 2022 son Master ès Comptabilité de l’université australienne Southern Queensland (Toowoomba City), une faculté figurant dans le Top 500 (410ème rang) du classement mondial 2023 des universités QS (QS World Rankings).
Sitôt son Bachelor en poche, en 2015, Jyoti a été embauchée par COGNIZANT Co, un groupe multinational américain de services en technologie, où elle était chargée de relations clientèle dans le secteur de la santé. Elle y a travaillé 3 ans avant de revenir au Népal mettre au point son projet de longue date : monter son dossier de candidature pour étudier en Master à l’étranger et, plus précisément, dans un pays avancé, avec l’Australie comme premier choix. Le temps de monter son dossier, elle a travaillé au Népal pour Jamboree Education First Consultant (une franchise indienne) comme consultante à plein-temps.
Succès sur toute la ligne : en juillet 2019, Jyoti s’est envolée pour l’Australie pour y poursuivre ses études. Durant ses 2 années de Master, Jyoti a travaillé d’arrache-pied, ses cours à l’université bien sûr, mais aussi dans le monde professionnel où elle a dû jongler entre plusieurs petits boulots (serveuse, aide-soignante…) pour être en mesure de financer le coût (considérable) de ses études, SEA ne finançant pas les études dans les pays avancés car trop chères. Un petit coup de pouce fut cependant nécessaire en 2020 quand la promesse de prêt faite par sa tante s’est finalement évaporée juste au moment fatidique du paiement des frais universitaires.
Jyoti a brillamment décroché son Master en août 2022. En attendant de trouver un poste dans son domaine de compétence, elle a travaillé à temps plein dans une EPHAD. Et en juin 2023, elle a été recrutée comme assistante comptable par le groupe Davey, un groupe d’entreprises d’ingénierie civile, structurelle et mécanique.
Quel parcours ! Il n’est sans doute pas superfétatoire de noter que Jyoti est toujours prompte à soutenir SEA que ce soit en termes de conseils prodigués à nos plus jeunes ou de dons financiers depuis 2022 et même de reprise du parrainage d’Hemkumari en lieu et place de SEA (voir ci-dessus). Cela ne peut pas être assez souligné tant c’est rare ! Ses très généreux dons au cours de ces trois dernières années ont été d’autant plus appréciés que les finances de SEA subissaient une détérioration inédite.
Inutile de dire que depuis que Jyoti a un salaire, elle prend en charge l’entièreté des dépenses de sa maman toujours seule et célibataire. En novembre 2022, pour la première fois de sa vie, sa maman a pris l’avion ! Et pas pour n’importe quelle destination puisqu’elle s’est envolée pour l’Australie rejoindre sa fille pour un séjour d’un an dans ce pays qu’elle ne connaissait que par les photos que lui envoyaient sa fille.













NIRDESH
Nirdesh est né en 1998 dans le district de Dhading. Son père qui est fermier a pu le scolariser dans une école publique de Dhading jusqu’en classe 10 (l’équivalent de notre Seconde) mais n’avait pas les moyens de lui financer des études au-delà. C’est le directeur de l’école où allait Nirdesh qui a alerté SEA : il trouvait vraiment injuste que Nirdesh, qui était un élève brillant, ne puisse poursuivre ses études. SEA a alors accepté de le parrainer, d’abord en parrainage complet (de 2012 à 2016), puis en parrainage scolaire, Nirdesh ayant trouvé un job d’enseignant dans l’école secondaire de Shri Liti à Dhading,
En 2019, Nirdesh a brillamment obtenu son Bachelor ès Sciences (BSc) en Biochimie du Tri Chandra Multiple Campus (une université publique, affiliée à la Tribhuwan University). En 2020, tout en donnant des cours privés en maths et en sciences à des lycéens, il a décidé de poursuivre ses études en Master, diplôme qu’il a décroché en 2023. Aujourd’hui (août 2023), il s’interroge sur le bien-fondé de continuer ses études en doctorat.
Il aimerait bien pouvoir faire une thèse aux États-Unis où, apparemment, les étudiants en Chimie sont en forte demande. A cette fin, il prévoit de passer les tests d’évaluation académique (GRE) et de connaissances en anglais (IELTS) demandés par les universités américaines. Son rêve ? Obtenir une bourse d’étude doctorale d’une faculté américaine sans laquelle aucun départ pour la nouvelle Terre promise ne peut être envisagé.













SARITA Junior
Sarita, née en 1995, a été parrainée par SEA de 2001 à 2016. C’est par l’intermédiaire d’un couple népalais que SEA l’a rencontrée. Pendant deux ans, ce couple avait logé chez eux, nourri et éduqué six petites filles grâce à des fonds envoyés par des touristes canadiens. Jusqu’à ce que ces canadiens cessent de donner de leurs nouvelles et de leur envoyer de l’argent. La mort dans l’âme, le couple, incapable désormais de pourvoir aux besoins des six fillettes, avait dû se résoudre à les ramener d’où elles venaient.
C’est donc chez elle que SEA, accompagnée du couple, a rencontré Sarita pour la première fois. « Chez elle », c’était une pièce sombre, exiguë et sale d’une vielle bâtisse d’un quartier très pauvre de Katmandou. Dans cette pièce, misérable s’entassait toute la famille : le père, la mère et le petit frère. Son père avait alors expliqué à SEA que Sarita n’était en réalité pas sa fille, qu’il l’avait adoptée parce que ses parents biologiques l’avaient abandonnée, mais qu’il ne pouvait ni la nourrir correctement ni l’éduquer.
Après une belle scolarité, Sarita a intégré en 2013 la prestigieuse école hôtelière, NATHM (Nepal Academy of Tourim and Hotel Management), où elle a obtenu un Bachelor en 2016 en sortant major de sa promotion ! Dans la foulée, elle a trouvé un travail de Chargée de Clientèle au Gokarna Forest Resort, un complexe hôtelier situé à Katmandou. Mécontente de ses conditions de travail et de rémunération, elle en a démissionné en septembre 2017. Elle s’est alors consacrée pleinement, avec celui qui allait devenir son mari, Sanjaya, à la réalisation de leur rêve commun : émigrer en Australie, elle, pour y poursuivre ses études en Master, et lui, pour y travailler.
Le « plan de bataille » pour réaliser leur rêve – qui ne pouvait associer SEA compte-tenu du coût rédhibitoire des études en Australie – a mobilisé toutes leurs ressources : elle, son parcours académique, le levier parfait pour obtenir un visa étudiant pour l’Australie, sachant que la détention du visa étudiant d’un partenaire est, pour le conjoint, le meilleur tremplin pour obtenir un « partner visa » lui permettant de travailler en Australie ; lui, ses ressources financières (épargne et terres possédées par sa famille).
En un rien de temps, Sarita a été acceptée à l’université australienne de Wollontong (située à 90 km au sud de Sydney et classée à la 185ème position dans le classement QS 2023 des meilleures universités au monde) pour suivre un Master en Comptabilité, ce qui a ouvert la voie à la phase 2 de leur plan d’action : la vente des terres de la famille qui, conjuguée avec l’épargne constituée de Sanjaya (celui-ci travaillait depuis des années comme cuisinier dans les Émirats arabes unis) allait permettre de payer le coût du Master de Sarita.
En avril 2018, Sarita s’est envolée pour l’Australie pour commencer son Master. Bientôt suivie par son mari. Le couple s’est installé chez la sœur de Sanjaya qui vivait en Australie depuis des années. Sanjaya a rapidement trouvé un travail comme cuisinier, ce qui a permis de financer les dépenses courantes du couple. Sarita a décroché son Master mi-2020.
Depuis décembre 2020, Sarita travaille comme aide-soignante auprès de personnes âgées, n’ayant pas encore trouvé d’emploi dans la comptabilité, son domaine de compétence. Sanjaya travaille aujourd’hui comme Chef à Fratelli Fresh, un restaurant italien. Ils sont très heureux et ne prévoient pas de revenir vivre au Népal. En 2021, Sarita a fait un généreux don à SEA.











RAJENDRA Senior
Rajendra (frère de Raj Kumar), né en 1991, parrainé de 1997 à 2017, a obtenu en 2017 son Bachelor of Business Administration in Tourism and Travel Management de la CHRIST University à Bangalore, Inde. Ses premiers pas dans le monde du travail ont été à l’image de ses débuts dans la vie : fantasques et imprévisibles, mais avec quelques constantes : une sensibilité exacerbée et une âme d’entrepreneur !
Son entrée dans la vie a été marquée du sceau de la douleur : père alcoolique et violent ; mère dépassée par la dureté de la vie ; des conditions de vie misérables dans un ghetto du nord de Katmandou. Son père, quand il était à jeun (ce qui arrivait rarement), exerçait comme conducteur de cyclo-pousse (rickshaw). Sa mère vendait des cigarettes sur les trottoirs de Thamel, le quartier touristique de Katmandou. Comme elle n’avait personne à qui confier Rajendra, sa mère l’emmenait avec elle à Thamel où elle l’attachait à un poteau afin qu’il ne puisse s’éclipser. C’est donc sur le trottoir que Rajendra passait alors l’essentiel de sa vie et où SEA l’a rencontré.
De cette petite enfance brutale est né chez lui un sentiment profondément ancré d’être seul, incompris et rejeté. Enfant, à SEA, il s’écroulait souvent en larmes. Lunatique, il pouvait être ange comme démon ! Mais il avait des moments de grâce, il partait alors sur les marchés alentour acheter des bricoles afin de les revendre avec un profit qu’il redistribuait en partie à ses frères et sœurs du Home en leur achetant des bonbons.
Après un parcours en zigzag au Népal, il a été admis à la CHRIST University à Bangalore, une université qui, outre sa renommée, présentait l’immense avantage, s’agissant de Rajindra, de maintenir une discipline de fer et un programme de travail chargé. Il a décroché son Bachelor avec de très bonnes notes. Une fois son diplôme en poche, il s’est lancé, après quelques mois de chômage, dans un commerce de vente de momos (beignets tibétains), qu’il a revendu, lorsqu’il a trouvé, en mai 2018, un emploi mieux rémunéré dans une start-up comme Consultant en orientation pour étudiants en informatique. La start-up ayant fait faillite quelques mois plus tard, une période délicate s’en est ensuivie, ponctuée d’initiatives entrepreneuriales et d’un petit coup de pouce de SEA.
En 2019, le soleil s’est enfin levé après une longue période de grosse houle : il a trouvé l’amour auprès d’une jeune fille, Sangita, appartenant à la communauté chrétienne qu’il fréquente, avec qui il s’est marié en fin d’année. Dorénavant, il n’était plus seul. Et il était aimé.
Remarquant alors que sa femme était une excellente cuisinière, il s’est lancé, peu après son mariage, dans une entreprise familiale de livraison de plats cuisinés à la maison : à elle, la cuisine ; à lui, la livraison des plats mitonnés par Sangita au domicile des clients. 2020 a été très difficile en termes de chiffres d’affaires du fait de la pandémie, 2021 a été meilleure, 2022 a été encore un peu plus favorable. Mais les bénéfices de la société n’ont pas été à la hauteur des anticipations en 2023 surtout en fin d’année lorsque les festivals hindous se sont traduits par une forte baisse de la population à Bangalore. Pris en étau entre le rebond de l’inflation sur les prix alimentaires, un loyer trop élevé et un chiffre d’affaires insuffisant, Rajindra, la mort dans l’âme, a finalement dû se résoudre à fermer sa belle société. Un coup de pouce de SEA a permis d’éponger une large partie de ses dettes.
Des rebondissements multiples ont jalonné sa trajectoire ultérieure : un emploi dans le secteur bancaire à Bangalore a fini par un retour déroutant à Katmandou, pour le mener à un job dans le cabinet de conseil en orientation de Raj, le mari de Sarita sénior, qu’il a déserté quelques semaines plus tard, pour se retrouver à Biratnagar, une ville népalaise située dans le sud-est du Népal, où il a décroché un poste de prof d’anglais dans une école, qu’il a quitté pour revenir à Katmandou et créer une start-up d’information et d’orientation des étudiants…
« Comme un long fleuve la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres. » Chen Ziang.













SAMJHANA Senior
Samhana, née en 1993, a été parrainée de 2000 à 2017. Comme Naren, elle est originaire du district de Humla où la famine était alors un phénomène récurrent. En 2000, elle vivait avec ses parents et ses frères et sœurs dans l’extrême pauvreté. En 2017, elle a décroché son diplôme de Master en Pharmacie de l’université indienne P.E.S (Peoples Education Society) à Bangalore.
C’est la première étudiante qui a bénéficié d’un financement intégral SEA pour poursuivre ses études en Master (bac+6). Jusqu’alors, SEA ne finançait pas au-delà du diplôme de Bachelor (Bac+4). Samjhana se démarquait des autres par sa maturité, doublée d’un sens aigu des responsabilités. Elle était tout particulièrement appréciée par la Trésorière de SEA.
C’était en effet Samjhana qui tenait les comptes du Home SEA à Bangalore (l’appartement que SEA louait alors pour loger les jeunes qui poursuivaient leurs études en Inde), une tâche dont elle s’était acquittée avec diligence, exactitude et précision. En contrepartie de l’effort supplémentaire important que SEA consentait en lui finançant un Master, Samjhana avait pris l’engagement moral de continuer de soutenir SEA notamment financièrement lorsqu’elle gagnerait bien sa vie.
Après 9 mois de stage en entreprise, Samjhana a brillamment obtenu, en juillet 2017, son Master (score global de 92,5% !). Elle a été presqu’aussitôt embauchée en tant que Senior Research Assistant par Syngene International Ltd, le plus grand laboratoire indien de recherche sous contrat. Début 2018, elle a remboursé l’emprunt qu’elle avait souscrit auprès de SEA. Et elle a fait des dons à SEA en 2018 et 2019.
Début 2021, elle s’est mariée avec son compagnon de longue date, pharmacien également. Samjhana travaillait toujours, en août 2023, à Syngene International Ltd où elle a été promue au rang de Senior Research Associate. Elle gagne très bien sa vie, tout comme son mari. Les heureux parents ont accueilli début 2024 une petite fille dont nous ne savons pas grand chose, Samjhana ayant réduit à rien, pour ainsi dire, sa communication avec SEA.











PASANG
Pasang (soeur de Nima, cf. ci-dessous), née en 1995 à Helambu dans le district de Sindupalchwork, a été parrainée de 1999 à 2017. Pauvre parmi les pauvres, la famille, d’origine tibétaine, composée des parents, de Pasang et de Nima, était très soudée. Mais leur vie a pris un tour tragique lorsque le père mourut dans l’incendie de leur cahute. La famille est alors tombée de Charybde en Scylla. C’est une nonne bouddhiste, informé de leur situation dramatique, qui conduisit, en février 1999, la petite Pasang jusqu’au Home de SEA à Katmandou.
Une fois son bac en poche, Pasang a opté pour des études de Pharmacie en Inde. En octobre 2013, elle a emboité le pas à son ainée, Samjhana sénior, en intégrant le PES College of Pharmacy, un collège renommé de Bangalore. Elle a obtenu son Bachelor en Pharmacie en juillet 2017. Elle a été embauchée presque aussitôt pour un poste de Service à la Clientèle par Medlife International Private Ltd, une société indienne de vente de produits pharmaceutiques en ligne. Comme Samjhana sénior, elle a indiqué en octobre 2017 qu’elle pouvait désormais s’assumer financièrement sans l’aide de SEA.
En 2020, elle a été licenciée suite aux difficultés économiques rencontrées par son entreprise du fait de la pandémie. Elle a alors repris ses études pour suivre un Master en Pharmacie au PES College of Pharmacy, lequel a été intégralement financé par ses parrains qui ont souhaité la parrainer directement plutôt que dans le cadre de SEA. Elle a obtenu son diplôme de Master fin 2022. Elle travaille aujourd’hui (avril 2025) comme pharmacienne dans un hôpital à Bangalore.
Depuis qu’elle a décroché son Master, Pasang a vécu dans un état de stress prolongé : plusieurs mois se sont écoulés avant qu’elle ne trouve son emploi, période au cours de laquelle elle a contracté un emprunt important auprès de Samjhana sénior (sans que SEA soit au courant) pour pouvoir financer ses dépenses courantes ; dès qu’elle a commencé à travailler, le remboursement de cette dette, ajouté à ses frais de logement et à ses dépenses de nourriture – qu’elle a dû réduire au maximum, perdant, dans la foulée, beaucoup de poids – a absorbé la quasi totalité de son salaire, pesant lourdement sur son moral. C’est en septembre 2024 qu’elle a été enfin débarrassée de ce fardeau, l’emprunt ayant été intégralement remboursé (et les intérêts payés).
Toutes choses que SEA n’a apprises qu’en octobre 2024, Pasang ayant choisi de couper tout lien avec nous, jugeant que nous avions déjà fait tellement pour elle qu’elle n’avait pas le « droit » de nous faire part de son infortune… C’est grâce à Sarita sénior que nous avons pu renouer avec Pasang ; et nous en sommes tellement heureux…












ANGA
Anga, né en 1996 à Humla, a été parrainé de 2003 à 2020. 17 ans pour passer de l’extrême pauvreté au diplôme d’une grande école d’ingénieur indienne. En juillet 2020, Anga a obtenu son diplôme d’ingénieur en Electronique et Communication de l’Institut national de technologie Motilal Nehru d’Allahabad (MNNIT ou NIT Allahabad), figurant dans le Top 10 des meilleures écoles d’ingénieur indiennes.
Il n’y a probablement pas eu de pire moment pour aborder le marché du travail en Asie du Sud que l’année 2020, avec son quasi-gel des embauches du fait de la pandémie de Covid-19. Pourtant, et avant même l’obtention de son diplôme, Anga avait déjà reçu une proposition d’emploi de l’ONG indienne PRADAN qui oeuvre pour l’amélioration des moyens de subsistance des plus pauvres et des communautés marginalisées en Inde. Il a toutefois préféré décliner cette offre, souhaitant travailler au Népal.
En attendant l’offre d’emploi de ses rêves, il s’est installé dans le Home SEA au Népal. Jusqu’à ce qu’un vif conflit éclate entre lui et Usha, qui refusait de vivre dans le Home aussi longtemps qu’Anga y serait. Etant donné l’irréconciliabilité des deux points de vue, le besoin qu’avait Usha du Foyer d’accueil pour pouvoir continuer d’étudier dans de bonnes conditions et le fait qu’Anga avait maintenant terminé ses études, celui-ci a quitté le Foyer SEA. Anga est alors reparti à Humla rendre visite à ses parents qu’il n’avait pas vus depuis plus de 4 ans.
Il a ensuite créé avec un ami une start-up de mise en relation en ligne qui s’est avérée lucrative après une période de démarrage plutôt poussive. Parallèlement, il a commencé des études universitaires de droit pour l’aider à résoudre les multiples questions juridiques que soulevait l’exercice de son activité professionnelle. Aujourd’hui, il continue de gérer sa start-up, même s’il est séparé de son co-fondateur pour cause de différence de points de vue, tout en donnant des cours particuliers de maths et de physique-chimie pour arrondir les fins de mois. Une fois son Bachelor de droit décroché (prévu pour mi-2025), il va s’atteler à étudier quelles sont les opportunités (de travail ou d’études selon la facilité d’obtention d’un visa) à l’étranger…
En attendant de peaufiner ses projets d’avenir il continue de s’occuper de son cousin Ankit, dont il a pris en charge le parrainage en juin 2023 – soulageant bien ainsi SEA financièrement – une fois le baccalauréat d’Ankit passé. Ankit vit toujours avec Anga et poursuit ses études supérieures en Bachelor en Business Studies (BBS) intégralement financées par Anga.











Derrière lui, de gauche à droite : Tara, Usha et Asmita.




NIMA
Nima est le jeune frère de Pasang. Il est né en 1996 à Sindupalchwok et a été parrainé de 2002 à 2021. En 2022, il a décroché son diplôme d’ingénieur en informatique de l’Orchid International College (OIC), affilié à Tribhuvan University, au Népal. Il a été financièrement indépendant dès octobre 2021, car son stage de fin d’études qu’il a effectué auprès d’un groupe de Cyber sécurité US était rémunéré et son salaire était (juste) suffisant pour couvrir ses dépenses.
En décembre 2021, sa mère, qui avait émigré en Inde une fois Nima pris en charge par SEA, est revenue vivre au Népal, avec son deuxième mari épousé en Inde, pour s’occuper de ses parents âgés. Nima ne l’avait pas vue depuis… 12 ans… Emotion, bonheur, pleurs… Difficile de décrire les sentiments et la joie qui les ont submergés lors de leur première réunion…
En mars 2022, une fois son stage terminé et son diplôme en poche, il a été recruté par une SSII (Société de Services et d’Ingénierie en Informatique) dans son Département Informatique. Les débuts dans l’entreprise ont été enthousiasmants même si le salaire (17.000 roupies par mois) était à peine suffisant pour vivre compte-tenu du coût de toutes choses et de l’inflation qui explosait dans l’entièreté des secteurs de l’économie.
Après quelques mois dans son poste, il est apparu cependant que la société était aux prises avec de graves difficultés financières dans le contexte de l’après-Covid, qui voyait les défaillances d’entreprises continuer de se multiplier. Et la société a commencé à tailler ses effectifs à la hache, pour ne garder quasiment que le Département Informatique. En avril 2023, Nima a fini par démissionner : les perspectives de revalorisation salariales étaient inexistantes et l’ambiance au travail était devenue délétère dans un environnement toujours marqué par les dommages économiques qui ont découlé de la pandémie.
Ensuite, Nima a vécu de petits boulots et de cours particuliers en maths et sciences donnés à des étudiants à leurs domiciles. Il ne se voyait aucun avenir au Népal, comme quasiment toute sa génération. En quête d’un emploi, il a envoyé une foultitude de CV, au Népal, en Australie, au Canada, et aux États-Unis, mais sans succès. Il a aussi déposé plusieurs dossiers de candidature pour poursuivre ses études en Master dans plusieurs universités américaines, et là, succès sur toute la ligne !
Le 13 mars 2024, il s’est envolé pour les États-Unis pour suivre un Master en Sciences Informatiques avec spécialisation en Cybersécurité et Intelligence Artificielle à l’Université Webster dans le Missouri ! Bravo !














SAMJHANA Junior
C’est par l’intermédiaire de l’Association Pomme Cannelle (APC) que SEA a rencontré Samjhana, née le 3 juillet 2003. APC, qui l’avait éduquée jusqu’en classe 5 dans une école publique, cherchait une association désireuse de la parrainer dans une bonne école privée compte tenu de ses très bons résultats scolaires. C’est en mai 2012 que SEA a commencé son parrainage, lequel a pris fin en décembre 2013 lorsqu’elle a été recrutée, au terme d’un processus de sélection drastique (incluant des épreuves physiques, mentales et académiques) par l’armée népalaise qui a, depuis, pourvu à toutes ses dépenses.
Après une formation militaire de 9 mois (incluant l’acquisition d’une culture militaire, l’apprentissage de techniques de guerre, de tir et de survie, et un entraînement au combat), Samjhana a passé avec succès ses examens de fin de cursus militaire, et elle sert désormais dans les forces armées népalaises, réalisant ainsi son rêve de toujours.
Aujourd’hui (juin 2025), elle exerce comme fusilière (riflewoman) – le premier grade de militaire du rang dans les unités d’infanterie. En tant que fusilière, Samjhana assure la sécurité des personnels et des installations militaires au Népal et participe à la protection-défense du pays ainsi qu’aux missions de Protection Civile en cas de catastrophe naturelle frappant le pays. Le prochain objectif de Samjhana est de devenir cadette – un grade militaire qui désigne une élève officier en formation au sein d’une école militaire.
Samjhana vit en caserne militaire tous frais payés, a un salaire généreux au regard des standards népalais, a une sécurité de l’emploi à vie, et poursuit ses études en Bachelor qu’elle avait commencées dans le cadre de son parrainage SEA et que l’État est aujourd’hui heureux de lui financer !
Depuis que Samjhana gagne sa vie, l’essentiel de son salaire sert à venir en aide à ses parents qui ont toujours vécu dans un dénuement extrême. Aujourd’hui, sa mère est gravement malade et alitée, et son père, qui travaille épisodiquement comme porteur, est incapable de subvenir aux besoins du foyer. Samjhana éprouve une immense gratitude envers SEA qui lui a permis de vivre ses rêves d’enfants.












Emotion à revoir tous ces enfants que j’ai rencontrés. Mes meilleurs souhaits les accompagnent.
Un grand merci, Elisabeth, pour ce superbe récapitulatif.