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HEU-REUSE !!!

« Tout est possible si vous croyez en vous », telle pourrait être la devise de Samjhana, 21 ans, parrainée par SEA de 2012 à 2023 et recrutée en décembre 2023 par l’armée népalaise au terme d’un processus de sélection drastique incluant des épreuves physiques, mentales et académiques. Une fois sélectionnés, les apprentis militaires signent un contrat d’engagement pour 2 ans qui comprend une formation de 9 mois, laquelle inclut l’acquisition d’une culture militaire (histoire des armées, valeurs de courage, patrie, solidarité, etc.), l’apprentissage de techniques de guerre (maniement des armes, etc.), de tir et de survie, et un entraînement au combat.

En septembre dernier, Samjhana a passé avec succès ses examens de fin de formation militaire. Et elle sert désormais dans les forces armées népalaises comme fusilière (riflewoman) – le premier grade de militaire du rang dans les unités d’infanterie -, réalisant ainsi son rêve de toujours.

Samjhana lors de la remise des diplômes de sa formation militaire, octobre 2024.

Pour dire vrai, le rêve était audacieux ! Non seulement la concurrence au concours de recrutement est extrêmement rude mais aussi, et peut-être surtout, l’armée népalaise, comme toutes les armées dans le monde, demeure une sphère d’influence majoritairement masculine. En 2014, les femmes ne représentaient que 1,9 % de l’effectif total de l’armée.

L’armée népalaise a pourtant commencé à recruter des femmes dès 1961, qu’elle employait comme infirmières, secouristes, parachutistes, médecins ou ingénieurs. Ce n’est toutefois qu’en 2004 que l’armée a ouvert le recrutement aux femmes aux fins de combat. Pour autant, celles-ci restaient pour l’essentiel confinées dans des emplois de nature administrative et technique : elles étaient embauchées comme policières militaires, signaleuses, chauffeuses, commises ou techniciennes d’aéronefs.

Insatisfaite de ce déséquilibre hommes-femmes, l’Armée a récemment intensifié ses efforts pour intégrer davantage les femmes au sein de l’appareil de sécurité de l’État. Leur légitimité en tant que combattantes a finalement été reconnue, et une directive militaire leur a offert des possibilités de développement de carrière au mérite jusqu’aux postes les plus élevés.

Aujourd’hui, si elles sont toujours sous-représentées, les femmes sont présentes dans toutes les unités de l’Armée, à l’exception des « forces spéciales » ; le nombre de femmes parmi les officiers et le personnel de l’armée a ainsi atteint approximativement 7 000, ce qui équivaut à 7 % de la population totale de l’armée népalaise.

En tant que fusilière, Samjhana assure la sécurité des personnels et des installations militaires au Népal et participe à la protection-défense du pays ainsi qu’aux missions de Protection Civile en cas de catastrophe naturelle frappant le pays. Le prochain objectif de Samjhana est de devenir cadette – un grade militaire qui désigne une élève officier en formation au sein d’une école militaire.

Aujourd’hui, Samjhana vit en caserne militaire – où règne une ambiance bienveillante et bon enfant – tous frais payés, a un salaire généreux au regard des standards népalais, a une sécurité de l’emploi à vie, et poursuit ses études en Bachelor que l’État est heureux de lui financer ! HEU-REUSE !!

Du dernier plan au 1er : Samjhana, Sneha et Pratikcha, janvier 2025.

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1 réponse »

  1. Heureuse pour elle ! Felicitations Samjana.

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