1. Faits marquants de l’année 2024-début 2025.
a) L’économie montre des signes clairs de reprise, mais la route est encore longue et cahoteuse.
Après la mise à l’arrêt de l’économie du Népal – très dépendante du secteur touristique (6,6 % du PIB, 1,05 million d’emplois directs) – provoquée par la pandémie de Covid-19, la croissance économique s’est lentement redressée pour s’accélérer en 2024, sous l’effet du rebond du tourisme et de la reprise de la consommation privée (86 % du PIB), soutenue par des transferts records de fonds des travailleurs expatriés (25% du PIB) dans un contexte de poursuite d’une émigration massive à des fins de travail. La croissance du PIB devrait atteindre 4,9 % au cours de l’année fiscale 2025[1], ce qui reste cependant en deçà de la cible de croissance de 6 % du gouvernement Népalais.
[1] Au Népal, l’année fiscale 2025 commence le 16 juillet 2024 et se termine le 15 juillet 2025.


Pour le Népal, le chemin vers une économie plus dynamique est encore long et semé d’embûches. La poursuite d’une émigration massive réduit la main-d’œuvre au Népal, freinant la consommation, tandis que l’investissement des entreprises est entravé par les fragilités du secteur financier (importance des prêts non performants, faible capitalisation, faillites de nombreux prêteurs coopératifs) et par le climat général d’incertitude résultant d’une instabilité politique chronique. Les coalitions au pouvoir sont sous la menace permanente des rivalités et des ambitions personnelles des dirigeants, d’où des dissolutions fréquentes et une forte rotation au pouvoir – 14 gouvernements se sont ainsi succédé depuis la transition vers une démocratie parlementaire en 2008 – qui perturbe la continuité des politiques et des réformes et plombe le climat des affaires.
L’instabilité politique se conjugue à l’exode de la population active et à toute une série d’entraves au développement, telles que l’enclavement du pays, le manque d’infrastructures, la vulnérabilité aux aléas climatiques (inondations, pluies torrentielles, etc.), la très faible diversification des exportations (vêtements et agriculture), la dépendance à l’agriculture (21 % du PIB, 61 % de l’emploi) et l’importance de l’endettement du secteur privé (89 % du PIB), pour obérer les perspectives de croissance à moyen terme du pays.
Dans ce contexte, tous nos jeunes, presque sans exception, ne se voient un avenir que dans la migration vers les pays riches.

b) Usha et Anand ont brillamment décroché leur diplôme de Bachelor[1]
[1]/ Il s’agit ici du Bachelor’s Degree anglo-saxon (et non du Baccalauréat français) qui est une qualification universitaire décernée après avoir suivi quatre années d’études supérieures (post-Baccalauréat) dans une discipline donnée (Sciences, Arts, etc.). Le Népal et l’Inde ont adopté le système d’enseignement supérieur des pays anglo-saxons et leurs universités délivrent un diplôme reconnu à l’international.
En juin 2024, Usha a décroché son diplôme de Bachelor in Business Administration (BBA) de l’université CHRIST, Inde, avec un score GPA (Grade Point Average) – ou moyenne cumulative pondérée – de 3.48, correspondant à une évaluation B+ (ou à un pourcentage de 77), soit une mention globale « Très bien ». Une fois son diplôme en poche, elle est revenue au Népal où elle vit désormais avec sa tante. Son parrainage SEA qui avait commencé en avril 2012 s’est donc arrêté en juillet 2024.


Son avenir proche ? Elle le voit dans un pays riche (Europe, USA, Canada, etc.) où elle pourrait postuler pour un MBA (Master of Business Administration) et poursuivre ses études supérieures. Les parents de son petit ami sont aisés et prêts à financer la moitié de ses frais académiques ; elle espère décrocher une bourse d’études de l’université à laquelle elle postulerait ; et elle aimerait que SEA lui accorde un prêt pour être en mesure de financer le reliquat des frais de scolarité. Quant à ses dépenses courantes, elles seraient couvertes par les salaires de son petit ami.
Elle a notamment identifié le MBA proposé par l’University of Wolverhampton au Royaume-Uni, classé 6ème au Royaume-Uni dans le Guardian University Guide 2025, qui a un système de bourses d’études pour les étudiants étrangers méritants. Pour l’heure, SEA a réservé sa réponse en ce qui concerne le prêt.


En août 2024, Anand a emboîté le pas à Usha pour décrocher son Bachelor of Technology, avec majeure en Biotechnology, avec un score GPA de 3.75, correspondant à une évaluation A (ou à un pourcentage de 84), soit une mention d’excellence.


Il est resté vivre dans le Foyer SEA tout le reste de l’année, sa mère vivant toujours dans la pauvreté absolue (et son père étant décédé il y a longtemps). Il a mis cette période à profit pour suivre les cours de préparation au GRE[1] et à l’IELTS[2]. Car, bien sûr, il rêve de poursuivre ses études supérieures en Master aux États-Unis ou ailleurs dans le monde développé…
[1]/ Un examen utilisé pour les admissions aux études supérieures, qui se concentre sur l’évaluation des compétences rédactionnelles analytiques, verbales et quantitatives.
[2]/ Examen qui évalue la maîtrise de l’anglais à des fins d’études, de travail ou de migration.
A son initiative, il a quitté le Foyer SEA début janvier 2025 pour vivre avec son cousin qui travaille comme conducteur de bus et qui pourvoit désormais à toutes ses dépenses courantes, mettant donc un terme à son parrainage SEA (qui avait commencé en avril 2013). Pour l’heure, il cherche un travail ou un stage au Népal en lien avec ses qualifications, voire sans rapport avec ses études si ses recherches d’emploi dans son domaine de compétence restent infructueuses. A plus long terme, il espère pouvoir décrocher une bourse d’études dans une université étrangère pour poursuivre ses études en Master. Gageons qu’un prêt SEA serait alors une magnifique nouvelle !
Gageons également que l’article de recherche qu’il a corédigé avec d’autres étudiants (voir l’article ci-dessous, et son nom : Aanande Ghalan) et qui a été publié dans le Nepal Journal of Biotechnology, après avoir fait l’objet d’un examen approfondi par toute une équipe de scientifiques, renforcera son profil académique et améliorera ses chances d’être admis dans des universités étrangères dans de bonnes conditions.

c) Aruna et Sarita : nos deux autres diplômées de l’année 2024.
Aruna a passé avec brio le National Examinations Board – NEB (l’équivalent du Baccalauréat français) où elle a décroché un GPA global de 3.30, soit une mention « Très Bien ». Elle a tout particulièrement excellé en langues (anglais et népali) et en comptabilité.
A l’image de ses aînées, Asmita, Pratika et Rammaya, elle s’est inscrite en Bachelor en Hotel Management (BHM) à Quest University. Les cours ont commencé en novembre dernier, et elle est ravie !


Sarita, elle, a décroché le Secondary Education Examination (SEE), l’examen qui clôt la classe 10 (l’équivalent de la Seconde en France) avec des notes qui ont surpris tout le monde ! Un GPA de 2.9, soit une note moyenne de 62,5 % (correspondant à un B), n’était en effet pas dans ses habitudes !
Elle s’est inscrite en classe 11 au Supreme college, où elle a continué sur sa bonne lancée puisqu’elle a décroché un GPA de 3.12 (ou un pourcentage de 68) à ses premiers partiels, avec des A en comptabilité, hotel management et népali !! Cerise sur le gâteau : ses professeurs disent d’elle qu’elle est disciplinée et bien élevée !
Sans doute l’avertissement de SEA de mettre un terme à son parrainage une fois terminée sa 3ème année d’études après le SEE – correspondant à un cursus sur 3 ans d’une éducation professionnelle après la classe 10 – a-t-il porté ! Elle a en effet très envie de pouvoir décrocher un Bachelor (c.-à-d., SEE+6 ans ou Bac+4 ans).


Sushila, qui, comme Sarita, était en classe 10, a malheureusement échoué au SEE. Et elle n’a pas réussi l’examen de rattrapage. Les maths, notamment, sont une discipline qui lui est totalement étrangère. Mais elle est aussi très faible dans les autres matières.
A ce stade, son avenir semble indéterminé. De nouvelles difficultés personnelles sont en effet venues récemment s’ajouter à sa santé des plus fragiles du fait d’une tuberculose osseuse non soignée dans son enfance qui l’a laissée lourdement handicapée.
Dans ce contexte, et à 23 ans aujourd’hui, il semble difficile que Sushila puisse redoubler sa classe 10 (avec des camarades de classe de 16 ans en moyenne) et se projeter dans les études académiques. Elle a la chance d’avoir un frère, Deepak, qui l’aime plus que tout et qui sécurisera toujours son avenir. Ils sont orphelins de père et mère, et seuls, après avoir perdu également leur grande soeur, Regina. Ils sont tout l’un pour l’autre ; Deepak veillera toujours à ce qu’elle ne manque de rien.
Dans l’immédiat, Sushila reste parrainée par SEA, qui continuera de pourvoir à ses besoins aussi longtemps que Deepak ne sera pas financièrement indépendant et en mesure de financer sa soeur.



2. En 2024, trois de nos ex-filleuls ont bénéficié du Fonds d’aide exceptionnelle de SEA.
Le Fonds d’aide exceptionnelle de SEA a pour objet d’épauler un ex-filleul confronté à un besoin exceptionnel et ponctuel de financement.
En 2024, Nima, Laxmi et Rajindra en ont bénéficié.
a) Nima, 27 ans, parrainé de 2002 à 2021.
Nima, diplômé d’un Bachelor en sciences informatiques, a bénéficié d’une aide exceptionnelle de SEA pour poursuivre ses études en Master en sciences informatiques avec spécialisation en Cybersécurité et Intelligence Artificielle à l’Université Webster, à St. Louis, dans le Missouri, USA. Il a complété son plan de financement par une bourse d’études que lui a accordée sa faculté et un prêt de 10 000 US$ d’un parent éloigné.
Nima a commencé son Master en mars 2024. Il est très, très heureux de pouvoir étudier aux États-Unis. Mais jongler entre études et plusieurs petits boulots est un défi chaque jour renouvelé ! En dépit d’un emploi du temps surchargé ses études se déroulent bien. Il aura son diplôme de Master mi-2026.
Il espère, une fois son Master en poche, trouver un travail aux USA…



b) Rajindra, 31 ans, parrainé de 1997 à 2017.
Rajindra, diplômé d’un Bachelor of Business Administration (BBA) de CHRIST University, en Inde, a bénéficié d’une aide exceptionnelle de SEA (composée d’un don et d’un prêt) pour faire face aux injonctions de payer de ses créanciers.
Il s’est en effet retrouvé aux prises avec un surendettement contracté pour tenter de maintenir à flot la société qu’il avait créée avec sa femme et qu’il a finalement dû se résoudre à liquider. Le stress était tel qu’il faisait crises de panique sur crises de panique…
Il a décidé de quitter Bangalore, et, en juin 2024 il est revenu vivre au Népal. Il a fini par trouver un poste de professeur dans une école à Biratnagar, une ville népalaise située dans le sud-est du Népal, à quelques kilomètres de la frontière et de la ville indienne de Jogbani, dans la plaine du Teraï au pied de l’Himalaya. Il donne aussi des cours de soutien particuliers pour compléter son salaire. La communication avec SEA est devenue minimale. Pas sûr que le prêt soit remboursé…

A l’époque, il passait l’essentiel de son temps à la rue.



b) Laxmi, 37 ans, parrainée de 1998 à 2006.
Laxmi est atteinte d’un LUPUS qui a entrainé une insuffisance rénale aujourd’hui en stade terminal. Sans greffe de rein, elle est condamnée à une mort prochaine. En 2024, SEA lui a fait un premier don pour financer toute une batterie d’examens médicaux et de traitements, y compris des dialyses qu’elle a commencées en novembre dernier. Un deuxième don sera fait en 2025 pour financer la greffe et les soins associés.
Elle est très courageuse et fait face bravement à toutes les souffrances qu’elle est contrainte d’endurer. Très gravement anémiée, elle a dû être transfusée. Et la greffe de rein, qu’on appelle tous de nos voeux, ne peut pas être réalisée avant un délai de 6 mois à compter de la date des transfusions sanguines. On espère que la greffe pourra être réalisée l’été prochain.




Les jours heureux reviendront.
3. Au 1er février 2025, SEA compte 10 filleuls, tous en parrainage complet au Népal.
Au 1er février 2025, SEA parraine 7 filles (Aruna, Asmita, Pratika, Rammaya, Sarita, Simran, Sushila) et 3 garçons (Deepak, Rajindra, Saroj), dont 8 universitaires, 1 lycéenne (Sarita) et 1 collégienne (Sushila).












a) Deepak et Saroj décrocheront leur Bachelor en 2025.
Deepak, le frère de Sushila, est en 7ème semestre de Bachelor in Technology, majeure en Biotechnology. C’est un étudiant brillant mais qui a été largement empêché de s’investir à fond dans ses études, d’abord par les 5 heures de transport qu’il avait quotidiennement à faire pour aller suivre ses cours et revenir chez lui[1] et, ensuite, et plus récemment, par les nombreuses démarches (administratives, judicaires et autres) qu’il a eu à mener pour sécuriser l’avenir de Sushila.
[1] Deepak a accepté ce temps de trajet disproportionné pour pouvoir s’occuper de Sushila qui devait vivre à proximité immédiate de son collège (situé à quelques 2 heures et demi de la faculté de Deepak) et qui ne peut pas vivre seule du fait de son handicap.
En dépit de cet emploi du temps surchargé il a réussi à décrocher un GPA de 3.32 (70 %) à ses examens de fin de 6ème semestre. Malheureusement, il va devoir répéter son 7ème semestre faute d’avoir pu assister à tous les examens de fin de semestre, ayant fait de Sushila sa priorité. Son 8ème semestre sera largement consacré à des travaux de recherche.
Une fois n’est pas coutume, il ne compte pas émigrer immédiatement après l’obtention de son diplôme. Il a en effet toute une série de questions familiales à régler au Népal avant de penser à quitter son pays. Une fois ces questions réglées, il cherchera en toute probabilité à partir à l’étranger soit idéalement pour y poursuivre ses études soit pour y travailler.


Saroj est dans son 8ème et dernier semestre de ses études universitaires en Bachelor in Chemical Engineering. Depuis que SEA lui loue un studio tout près de sa faculté et qu’il n’a plus, en conséquence, les longs et fastidieux trajets quotidiens à effectuer pour assister à ses cours, ses résultats académiques se sont considérablement améliorés. Ainsi a-t-il obtenu un score GPA de 3.50 (ou 78 %) à ses derniers partiels.
Une fois son diplôme en poche, il compte, dans un premier temps, chercher un travail en ligne avec ses qualifications et avec un salaire décent au Népal. Si cela s’avère impossible, il cherchera à partir à l’étranger. Il aimerait beaucoup, lui aussi, s’inscrire en Master, et même continuer en Doctorat !
A noter qu’une fois diplômés, nos jeunes restent à SEA, qui continue de pourvoir à leurs besoins courants, tant qu’ils n’ont pas trouvé un travail qui leur permette de vivre décemment, et si, bien sûr, leur famille n’est pas en mesure de le faire.




b) Rajindra et Simran obtiendront leur diplôme de Bachelor en 2026.
Rajindra est le grand frère de Sarita, la benjamine de SEA (voir ci-dessus). Il est en 6ème semestre de Bachelor en Gestion de l’Information (BIM), et il continue d’accumuler les excellentes notes (score GPA de 3.65 à ses derniers examens de fin de semestre, soit une évaluation A et un pourcentage de 85).
Depuis qu’Anand a quitté le Foyer SEA, c’est lui qui sert d’interface entre Tara et SEA Paris en traduisant toute la correspondance (en anglais pour SEA Paris et en népalais pour Tara), en assistant Tara pour effectuer les reportings mensuels, les e-mails et SMS en anglais, et en répondant à toutes les questions de SEA Paris. Il est aussi très précieux pour nos chiens qu’il promène quotidiennement. C’est un jeune particulièrement attentionné ; il est toujours le premier à proposer son aide s’il perçoit un besoin.
Une fois son diplôme en poche il prévoit de partir à l’étranger idéalement pour y poursuivre ses études en Master ou pour y travailler.



Simran vient de commencer son 6ème semestre de Bachelor of Arts (Major in Social Work). C’est une bonne élève ; elle a ainsi décroché une moyenne globale de 73 % à ses derniers examens nationaux. Comme quasiment tous les jeunes au Népal, elle se voyait partir à l’étranger pour y travailler en 2026, une fois son diplôme de Bachelor en poche. Elle est sous forte pression de sa famille qui vit toujours dans une extrême pauvreté pour leur ramener de l’argent.
Le problème, c’est qu’avec un Bachelor of Arts, et sans expérience professionnelle, elle ne trouverait, à l’étranger, que des petits boulots tels que réceptionniste ou nounou à domicile. Or, elle adore son domaine de spécialité, le travail social, et aussi la psychologie qu’elle a choisi d’étudier comme option. Pour elle, abandonner son domaine de spécialisation serait un véritable sacrifice.
Compte tenu du manque de débouchés dans son domaine de compétence, SEA a décidé de parrainer Simran jusqu’à ce qu’elle obtienne un Master au Népal. Un de ses professeurs d’université a un centre de psychologie et de psychothérapie, où elle pourrait travailler (pour un salaire de misère…) et gagner ainsi une précieuse première expérience professionnelle dans son domaine de prédilection. Cette expérience professionnelle ajoutée à un Master de psychologie lui donnerait un CV plus solide pour trouver un emploi, au Népal ou ailleurs, dans son domaine de spécialisation où elle pourrait ainsi s’épanouir.
SEA l’accompagnera donc jusqu’à ce qu’elle décroche son Master au Népal, en 2028. Elle aura alors tout loisir d’aider financièrement sa famille.



c) Des perspectives enthousiasmantes pour le Club des trois !
Asmita, Pratika et Rammaya : notre trio d’inséparables, ou le « Club des trois », sont dans leur 3ème semestre de Bachelor of Hotel Management (BHM) à Quest University. Elles adorent leur université, leur cursus, et elles continuent d’exceller dans leurs études. A leurs résultats de fin de 2ème semestre, Rammaya a ainsi obtenu un score GPA de 3.82 (soit un pourcentage de 86), Pratika, un score GPA de 3.71 (83 %), et Asmita, un score GPA de 3,69 (82%). Bravo !
Alors pourquoi donc leurs perspectives sont-elles enthousiasmantes ? Parce que, par-delà leurs excellents résultats académiques qui leur laissent espérer un brillant avenir, les parrains d’Asmita, Sharon et Don, ont un ami très cher, d’origine indienne, devenu citoyen américain, qui a des responsabilités de management de haut niveau dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration aux États-Unis et qui serait très heureux de les prendre comme stagiaires pour leur dernière année de leur Bachelor…
Qui, au Népal, ne rêve pas de travailler pendant un an aux États-Unis ?? C’est, il faut bien le dire, le rêve absolu de tous les jeunes népalais !






4. Rappel sur les missions de l’association SEA.
L’Association a pour vocation de prendre en charge des enfants d’Asie, parmi les plus défavorisés, au travers de programmes d’aide et de parrainage qui leur assurent, jusqu’à leur complète autonomie, soins, hébergement, alimentation, et éducation de qualité.
Ces programmes ont commencé en 1991, sur une base individuelle, et en juin 1996, Solidarité Enfance Asie (SEA) a été officiellement créée à Paris comme Association de la loi de 1901. SEA est une Association à but non lucratif et non religieux.
Depuis 1991, plus d’une centaine d’enfants ont été parrainés, dont 74 intégralement pris en charge, certains pendant 15 à 20 ans. A fin décembre 2024, 22 d’entre eux avaient obtenu un Bachelor (4 années d’études après l’équivalent du baccalauréat français) ou un Master (Bac+6).


Parrainage complet et parrainage scolaire
Les programmes SEA revêtent deux formes principales :
– Parrainage complet, c’est-à-dire une prise en charge intégrale (scolarisation, hébergement, nourriture, soins médicaux, etc.) d’un enfant jusqu’à la fin de son cursus scolaire. Le parrainage complet (formule la plus coûteuse puisque toutes les dépenses de l’enfant sont financées par l’Association) n’est mis en place que pour les enfants absolument sans ressources (orphelins, enfants des rues ou enfants issus de familles totalement indigentes).
– Parrainage scolaire, c’est-à-dire le financement de la scolarité et des fournitures scolaires d’un enfant. Les parrainages scolaires s’adressent à des enfants pauvres mais dont la famille a suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins les plus essentiels (hébergement, alimentation).
Les enfants parrainés sont « normalement » pris en charge par SEA jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur diplôme de fin d’études secondaires, le NEB (National Examinations Board à la fin de la classe 12), l’équivalent au Baccalauréat en France.
Il arrive cependant :
– Qu’un enfant soit incapable ou non désireux d’étudier jusqu’à la classe 12, auquel cas il est orienté par SEA vers une formation professionnelle à la fin de la classe 10.
– Que les familles recouvrent une certaine santé financière au fil du temps, auquel cas le parrainage cesse ou le soutien accordé par SEA se fait moins prégnant, selon la situation financière de la famille.
Quels que soient les résultats scolaires des enfants (bons ou mauvais), SEA s’efforce de poursuivre son aide jusqu’à la classe 12 ou équivalent, sauf à ce que la situation des parents se soit suffisamment améliorée pour leur permettre désormais de financer la scolarité de leur enfant.
Une fois le NEB obtenu, la poursuite du parrainage dépend 1) des résultats académiques de l’élève, et 2) de la capacité de financement de SEA.
A noter que SEA finance les études supérieures, ce qui la distingue de quasiment toutes les autres ONG. Les études supérieures ne sont toutefois financées qu’au Népal et en Inde (et pas aux USA ou autre pays avancé, sauf, éventuellement, sous la forme d’un coup de pouce financier ponctuel).
La gestion de SEA au Népal et en Inde
La gestion de SEA au Népal est assurée par une personne employée à temps plein, Mme Tara Parajuli.
Tara est responsable de la bonne marche du projet SEA, y compris de la comptabilité au Népal, et du Foyer, où elle vit.
Depuis janvier 2025, Rajindra (après Anand) assiste Tara pour effectuer les reportings en anglais à SEA Paris et répondre à toutes les questions du Bureau SEA.
En Inde, les séniors s’autogèrent et font un reporting mensuel à Paris de leurs dépenses et comptes bancaires.


Pas de frais généraux
SEA n’a pas de frais généraux : 100 % des ressources de l’Association sont allouées au financement des dépenses directement afférentes aux enfants au Népal (frais de pensionnat, nourriture, habillement, frais scolaires, frais médicaux, loyer et salaires).
Le Conseil d’Administration de SEA dirige les opérations de l’Association (grâce à des visites régulières sur place, une communication par e-mail continue et des appels téléphoniques fréquents), administre les ressources financières de SEA, prépare les demandes de dons auprès des fondations et entreprises, et organise ponctuellement des actions de collecte de fonds.
Tous les membres du Conseil d’Administration de SEA sont bénévoles et financent eux-mêmes la totalité des dépenses qu’ils encourent pour gérer l’Association. Plusieurs membres du Conseil d’Administration vont régulièrement au Népal, à leurs propres frais, pour s’assurer de la bonne marche du projet sur place.
Notes complémentaires
- SEA a un statut d’Association de la loi de 1901—d’où des avantages fiscaux en France (réduction de l’impôt sur le revenu d’un montant égal à 66 % du don).
- Les statuts de SEA sont disponibles sur demande.






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