Les premiers résultats scolaires de nos 5 enfants inscrits à HCA ont été très hétérogènes :
Tous ces enfants, qui continuent de vivre dans leur famille, avaient auparavant suivi une scolarité plus ou moins régulière dans une école publique. Aussi l’adaptation à une école privée d’un excellent niveau promettait-elle d’être difficile.
Anglais | Népali | Math | Science | Note globale | Régularité des devoirs | Classe | |
Usha Karki | 65 | 86 | 57 | 54 | 64 % | B | 4 |
Samjhana Thapa | 57 | 87 | 23* | 45 | 58% | B | 4 |
Suman Rijal | 40 | 71 | 42 | 22* | 39% | B | 6 |
Laxman Gurung | 13* | 72 | 8* | 33* | 35% | F | 4 |
Binisha Karki | 11* | 3* | 2* | 11* | 12% | D | 2 |
D’où la performance d’Usha ! Avec un pourcentage global de 64% Usha décroche ce que l’on appellerait en France une mention Bien (1ère division). Elle est l’une des meilleures élèves de sa classe et l’école nous a exprimé toute sa satisfaction de l’avoir comme étudiante. Son niveau d’anglais surprend, quand on sait que dans l’école où elle était précédemment l’enseignement était en Népali et que les cours d’anglais étaient réduits à presque rien. Elle affiche la même aisance dans les matières scientifiques. Toutes les appréciations générales (telles que l’assiduité à l’école, le comportement, la ponctualité, la propreté ou la créativité) sont très bonnes. L’école l’a nommée déléguée de classe. Alors chapeau bas !
Samjhana a également affiché de bons résultats : un score global de 58 % quand on passe d’une école publique à une école privée a en effet de quoi réjouir. C’est surtout sa note en math, où elle n’a pas réussi à avoir la moyenne (qui est de 40 là où elle a eu 23), qui a plombé sa note globale. Comme Usha, toutes les appréciations générales de l’école sont bonnes avec des B partout excepté pour l’intérêt qu’elle porte aux activités extra curriculum, où là elle décroche royalement un A. Le conseil de son instituteur : travailler davantage pour obtenir de meilleures notes !
Suman s’est aussi très bien débrouillé si l’on considère qu’il a rejoint HCA en classe 6 (équivalent de la 6ème en France) et que, par conséquent, l’ajustement qu’il devait réaliser était bien plus considérable que pour nos élèves en classe 4. Le curriculum en classe 6 devient plus ardu avec, en ligne de mire, le School Leaving Certificate (SLC). Et la bonne compréhension des cours n’est pas facilitée par l’enseignement en anglais, une langue qu’il n’a jamais réellement apprise. La priorité pour Suman va donc être d’apprendre l’anglais tout en se focalisant sur ses cours de science et d’informatique. Pour l’aider, SEA l’a inscrit aux cours de soutien scolaire organisés après l’école par HCA. Il y bénéficiera d’une aide personnalisée en anglais et dans les matières scientifiques. Suman n’a eu que des évaluations générales positives de la part de l’école sauf en anglais oral, ce qui ne peut surprendre.
Pour Laxman les débuts à HCA ont été plus difficiles. Peut-être plus que les mauvaises notes qui finalement n’ont rien d’étonnant quand on passe du public au privé, ce sont les appréciations générales faites par l’école qui retiennent l’attention : F pour la régularité dans les devoirs d’école, C pour le comportement, C pour la propreté. Et surtout 17 jours d’absence à l’école en trois mois seulement : cela fait beaucoup. Laxman vit seul avec sa mère et sa sœur dans une pièce unique, sale et insalubre, et cela explique sûrement beaucoup de choses. Il souffre par ailleurs de maux de tête récurrents qui, d’après lui, expliquent son absentéisme à l’école. Une visite chez le médecin s’est donc avérée impérative. Récemment, son instituteur a noté une plus grande motivation à l’école, mais ses conditions de vie à la maison restent un handicap majeur pour étudier.
Binisha quant à elle, a souffert d’un problème d’orientation : elle a été admise en classe 2 là où d’après l’école elle n’a pas les acquis de la maternelle. L’erreur a été vite corrigée : dès le second trimestre, elle a été réorientée en classe UKG (grande maternelle), où elle pourra acquérir les bases qui lui font aujourd’hui défaut. Elle en a été immensément soulagée, car la situation la dépassait et la démotivation et l’abattement se manifestaient. À noter le A que l’école lui a décerné pour sa performance dans le travail en équipe et le B qu’elle a reçu pour son bon comportement à l’école.
Notons qu’Usha, Samjhana et Laxman ont obtenu des scores substantiellement moins élevés (respectivement 64 %, 58 % et 35 %) que Simran et Anjali (respectivement 81 % et 74 %) qui sont dans la même classe (classe 4) et avaient, de la même façon, suivi auparavant une scolarité dans une école publique. Cette différence de score est probablement due en partie au fait que HCA note ses étudiants plus sévèrement que MAV, mais elle s’explique aussi, et peut-être surtout, par les différences d’environnement à la maison.
Usha, Samjhana et Laxman vivent dans leur famille (donc en milieu très défavorisé et analphabète), tandis que Simran et Anjali vivent dans le Home SEA. Aussi, à la différence des premiers, Simran et Anjali ont-elles pu bénéficier des meilleures conditions possibles d’apprentissage et de réussite (livres, bandes dessinées, jeux, DVD, TV, ordinateurs, table d’études, etc.) et en particulier d’un encadrement plus structurant, d’un contrôle et d’une supervision étroite et, surtout, du soutien scolaire apporté par les ainés.
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