Le NEPAL semble s’enfoncer dans une dangereuse spirale descendante. La pandémie de COVID-19, dont les effets ont été aggravés par une mauvaise gestion flagrante de la crise, continue de ravager l’économie du pays, marginalisant encore davantage les populations les plus vulnérables. L’étau se resserre sur ce pays de 28 millions d’habitants où plus de 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les pressions sur un système de santé totalement inadéquat, les lacunes béantes en matière de protection sociale et l’hémorragie sur l’emploi ont porté les tensions sociales et politiques à un point d’ébullition.
En décembre 2020, une crise politique sévère a éclaté opposant président et assemblée nationale dirigés par des factions de l’ancienne guérilla maoïste. Le 20 décembre, la présidente du Népal, BIDYA DEVI BHANDARI, a annoncé la dissolution du parlement, fixant au 30 avril et 10 mai 2021 la tenue d’élections générales. A la mi-décembre, des centaines de personnes réclamaient la restauration de la monarchie. L’exacerbation des luttes politiques ne va faire qu’aggraver la désillusion du public à l’égard du parti au pouvoir et paralyser lourdement le NEPAL, obérant la croissance économique et poussant davantage de Népalais sous le seuil de pauvreté.
Dans ce contexte délétère, l’un de nos « anciens », parrainé par SEA de 2011 à 2017, s’est suicidé en août, ce qui a fait l’effet d’un électrochoc à SEA. Plusieurs de nos anciens ont perdu leur emploi en raison de la grande difficulté économique de leur employeur.
Certains de nos jeunes qui venaient de terminer leurs études et s’apprêtaient à chercher un emploi font aujourd’hui face à un marché du travail en déshérence. La situation économique très dégradée du NEPAL, combinée à l’absence de perspectives dans un avenir prévisible a conduit l’Association à reprendre son soutien financier à un certain nombre de nos anciens qui se sont retrouvés quasiment à la rue.
Ci-dessous, quelques photos de Katmandou, prises en avril 2020, au début du confinement, ainsi que 2 vues de la campagne environnant le Foyer, où se développait la culture des parcelles de terre disponibles pour se prémunir contre les pénuries de nourriture.
Le 24 mars 2020, lorsque le gouvernement népalais a décidé de mettre en place un confinement total dans le pays, la plupart de nos enfants étaient retournés dans leur famille pour les vacances scolaires, puis ils sont restés bloqués chez eux jusqu’à la levée du confinement et la reprise des cours en ligne en juin/juillet 2020. Seuls 3 d’entre eux ainsi que l’un de nos séniors revenu sont demeurés dans le Foyer pendant cette période.
Les universitaires ont enregistré des retards dans leur cursus et dans leurs dates d’examen de fin d’année.
Les lycéens ont repris aussi progressivement leurs cours en ligne courant juin ou juillet, sans avoir passé leurs examens de fin d’année. Ils ont tous fait face à des difficultés d’adaptation auxquelles se sont ajoutés les problèmes de partage de l’ordinateur du Foyer. Pour pallier cette difficulté, un 2ème PC a été acheté et installé.
Les collégiens de HCA, qui avaient passé leurs examens de fin d’année en mars, ont réintégré l’internat et repris leurs cursus à mi-juillet seulement. Cependant, HCA ayant opté pour les cours à distance (les professeurs font cours de chez eux), la capacité d’apprentissage et de concentration des enfants a été très altérée.
Globalement, la pandémie a donc profondément désorganisé le cursus scolaire des enfants et leurs résultats scolaires en seront très certainement affectés.
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